C’était devenu tellement rare dans ce contexte de panique lié au coronavirus, qu’il fallait bien le souligner : du 9 au 11 juin, le Copil a annoncé moins de 100 cas par jour. Et cela pendant trois sorties successives. 47 nouvelles contaminations le 9 juin passé, puis 81 cas le 10 et enfin 88 nouvelles personnes testées positives le 11 juin. Ce qui est une première depuis le 8 mai passé. Il se pourrait même, au moment où nos lecteurs poseront les yeux sur ces lignes, que le Comité ait informé d’une quatrième journée la veille.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait prévu le pic de l’épidémie en Afrique, et donc pour le Gabon, entre la fin du mois de mai et la mi-juin. Le mois de mai étant déjà derrière nous, chacun scrute, observe les déclarations du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus, pour tenter de deviner si le pic attendu surviendra à la date annoncée. Soit la mi-juin.
Un autre élément vient de connaître une baisse. Le pourcentage entre les prélèvements (19 517) et les cas testés positifs (3 463) était de 17,7% le 11 juin dernier. Alors qu’il était, sur la dernière semaine, de 18%. Cela peut paraître une baisse insignifiante, mais il ne faut pas oublier que les dépistages sont plus nombreux et plus fréquents. Même si plus de 3 400 cas ont été recensés, ces derniers jours peuvent indiquer qu’il y a un ralentissement dans la chaîne de contamination.
Y a-t-il vraiment de moins en moins de cas ? La stratégie mise en place pour lutter contre le Covid-19 commence-t-elle à porter ses fruits ? Difficile de le savoir, mais il est évident que les prochains jours vont être cruciaux. Surtout en raison des enjeux économiques et sociaux liés à cette situation sanitaire.