Un communiqué du ministère de l’Intérieur s’insurge contre la mise à tabac d’un enfant de 4 ans par un autre de 9 ans sous l’instigation de leur ainé de 16 ans qui filmait la scène. Un acte de violence abondamment relayée par certains médias et sur les réseaux sociaux. L’intégralité du texte.
«Alors que le Gabon célébrait le 16 juin 2020, à l’instar des autres pays africains, sous le thème de «Accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique», l’on découvrait avec stupeur sur les réseaux sociaux et sur des chaines de télévision publique les images effroyables d’un enfant âgé d’environ 9 ans, sous les directives et encouragements d’un tiers qui s’est fait le plaisir d’immortaliser au moyen d’une vidéo, cette scène horrible.
Face à cette dérive, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur a immédiatement instruit le commandant en chef des Forces de police nationale à travers la section de la police des mœurs à rechercher et procéder à l’interpellation de l’auteur de cet acte répréhensible ainsi que les parents de ce dernier, afin de tirer les conséquences de cet acharnement sur un enfant innocent et sans défense.
Il s’agit de trois enfants issus d’une même mère, le premier bientôt âgé de 16 ans, instigateur et auteur de la vidéo. La mère a été auditionnée dès hier soir (mardi, NDLR) par les services compétents de la police en charge des mineurs. Le juge des mineurs ayant ordonné la relaxe de la mère, l’adolescent de 16 ans a été pour sa part gardé à vue pour complément d’enquête.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur invitant les Gabonais à plus de responsabilités, rappelle que les auteurs de tels actes seront soumis, quel que soit leur âge, aux affres et à la rigueur de la loi».
Fait à Libreville, le 17 juin 2020
Le préfet de police
Général de brigade Bonjean Rodrigue MBANDZA