Si du côté de l’Enseignement supérieur on s’attèle à la reprise des activités spécifiques avec, à la clé, un protocole de reprise des cours, du côté de l’Éducation nationale, la quête des solutions appropriées pour une éventuelle reprise des cours en cette période crise sanitaire se poursuit. En clair, l’heure n’est toujours pas à la reprise.
Au Gabon, compte tenu de la pandémie du Coronavirus, élèves et étudiants ont été contraints de se confiner. Trois mois après la déclaration du premier cas et dans un contexte de crise sanitaire perdurant, les autorités du pays ont, à l’instar de bien d’autres, admis qu’il fallait vivre avec le Covi-19. Entre allègements de certaines restrictions et appel au respect scrupuleux des mesures et gestes barrières par les autorités en charge de la riposte, le ministère de l’Enseignement supérieur qui a pour sa part intégré le fait qu’il faut vivre avec le virus, a proposé un protocole de reprise des activités pédagogiques au sein des universités et grandes écoles avant d’associer les établissements privés d’enseignement supérieur, pour un plan de vigilance sanitaire. Ce qui permet à ce jour, de fixer les étudiants quant au bouclage de l’année académique 2019-2020. Du côté du ministère de l’Éducation nationale, ce n’est pas le cas.
Alors qu’il y a deux mois le ministre de tutelle assurait qu’il n’y aura pas d’année blanche, aujourd’hui, aucune communication officielle n’a été rendue publique concernant aussi bien la conduite à tenir pour les parents et leurs enfants, que la date de reprise.
La situation inquiète les parents d’élèves ayant des enfants en classe d’examen et ceux ayant inscrits leurs enfants au privé puisque devant faire face à la pression des chefs d’établissements qui revendiquent les frais de scolarité quand bien même les élèves sont chez eux depuis le 14 mars.
Si la question de la reprise a tout de même animé quelques débats au ministère de l’Éducation nationale, jusqu’à présent, elle ne se limite qu’à l’énumération de quelques éléments à prendre en compte pour une éventuelle reprise en cette période de crise sanitaire. Les solutions n’ont d’ailleurs pas encore été trouvées si bien qu’à la question de savoir à quand la reprise des activités scolaires ? Les parents n’ont pas d’autre choix que de se remémorer cette phrase de Patrick Mouguiama Daouda «la reprise des cours ne sera pas immédiate mais elle se profilera dès lors que la pandémie aura baissée et que la sécurité sanitaire de la communauté éducative impliquée dans les enseignements sera garantie».
A en croire le comité en charge de la riposte contre le Coronavirus dans le pays, la tendance baissière de la pandémie se consolide. Ce qui permettrait d’envisager une reprise. Reste assurément les gages de sécurité sanitaire de la communauté éducative. Qu’à cela ne tienne, certains syndicats proposent des solutions. «Nous savons que pour le cas des classes intermédiaires on peut valablement décréter la fin de l’année scolaire parce que nous avons déjà fait les deux tiers du parcours», a déclaré le secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Sena). «Mais s’agissant des classes d’examen, ce sont eux qui ont des challenges à relever», a poursuivi Fridolin Mve Messa songeant pour sa part à une reprise pour les classes d’examen.