Dans sa lettre ouverte au Premier ministre, le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN), Paul-Marie Gondjout, a invité le gouvernement à abandonner le projet sur la dépénalisation de l’homosexualité et se concentrer sur des problèmes essentiels liés au bien-être de la population gabonaise.
Le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN), Paul-Marie Gondjout invite le chef du gouvernement à retirer le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité pour se concentrer sur les problèmes les plus urgents du quotidien des Gabonais, au risque de devoir assumer la révolte de la population.
«Permettez-moi de vous faire observer que quand c’est le gouvernement de la République qui ouvre le débat sur un sujet de cet ordre, sans que cela ne soit une demande sociale ou culturelle, il y a de réelles et sérieuses raisons de s’inquiéter sur les dangers que court notre pays avec un pouvoir qui choisit manifestement et contre les intérêts de son peuple, de servir des lobbies et des mœurs étrangères à nos us et coutumes», regrette Paul-Marie Gondjout. Le gouvernement gagnerait à ne pas tenter le diable, en ramant à contre-courant de la société. Il risque de la fracturer durablement.
Pour le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, le gouvernement se rendrait utile à la nation, en se concentrant sur les problèmes plus les urgents du quotidien des Gabonais. Par exemple, l’issue de l’année académique actuelle, la prise en charge médicale de nombreux compatriotes qui ont peur aujourd’hui des hôpitaux, la gestion des milliers de travailleurs au chômage en raison de la crise de Covid-19.
Il a surtout tenu à rappeler au Premier ministre les limites tolérées par la Constitution dans le cadre du respect de la liberté pour chaque citoyen et le développement de sa personnalité. «Si la loi fondamentale reconnaît un certain nombre de libertés, elle n’indique nulle part dans son déroulement, l’union de personnes du même sexe. Ce qu’elle fait plutôt, c’est magnifier la famille, par le mariage, exclusivement d’un homme et d’une femme, codifié dans le titre 2 du Code civil gabonais». Le magistrat Nkoghe Bekale ne s’en souvient peut-être plus.