Les primes tirées des amendes et autres taxes fiscales infligées par les agents de cette administration sont principalement à l’origine de l’arrêt de travail observé depuis mardi 16 avril, par le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef). Ce mouvement survient alors que les derniers chiffres communiqués sur cette filière, qui a permis de créer plus de 10 000 emplois en 10 ans, sont plutôt prometteurs.
Les agents affiliés au Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef) ont entamé une grève générale dite illimitée, depuis le mardi 16 juin dernier. Si ses conséquences en pleine crise sanitaire ne sont pas encore clairement perceptibles, ce mouvement est toutefois susceptible de mettre à mal une filière appelée à peser, selon les statistiques de la Direction générale de l’économie et des politiques fiscales (DGEPF) sur le produit intérieur brut (PIB) du Gabon pour plus de 20%, d’ici à 2022.
Mais quelles sont donc les motivations des grévistes, qui prétendent paralyser l’activité au sein des différents services centraux et déconcentrés de cette administration à travers tout le pays ? Le secrétaire général du Synapef revient sur les principales revendications de son entité. Serges Pambo évoque le cahier de charges déposé en mars dernier auprès de la hiérarchie. Un document comprenant 12 points dont les plus importants concernent le retour des fonds communs avec paiement des arriérés et les nominations dernièrement survenues au sein du département des Eaux et Forêts.
Sur ce point sensible, le bureau du syndicat croit même savoir que toutes les assurances avaient été données par la commission interministérielle constituée alors autour de ce dossier, en vue du paiement des primes tirées des amendes et autres taxes fiscales découlant des activités des agents sur le terrain. Mais que des contingences imputables à la négligence administrative empêcheraient l’aboutissement efficient de la mise à disposition de cet argent.
Styve Claudel ONDO MINKO