Le projet de loi dépénalisant l’homosexualité voté le 23 juin par les députés n’a pas laissé insensible Victor Ndoukou Mokoukou. Dans une déclaration le 25 juin, le président de l’Église de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG) a dit craindre un déferlement des malheurs sur le Gabon émanant de la colère de Dieu.
Le président de l’Église de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG) a exprimé, le 26 juin, sa crainte de voir un déferlement des fléaux sur le Gabon, suite à l’adoption, le 23 juin par les députés, de la loi dépénalisant l’homosexualité.
S’appuyant sur les saintes Écritures, Victor Ndoukou Mokokou estime que l’adoption de cette loi aura pour conséquence , «une fois de trop, d’attirer le malheur sur tout le pays. Car Dieu a détruit Sodome et Gomorrhe à cause de l’homosexualité». Pour ce leader religieux, en votant cette loi, le «gouvernement prend la grave responsabilité d’exposer le pays, sur plusieurs générations, à la colère sans remède de Dieu et ses malédictions aux conséquences plus dommageables que n’importe quelle pandémie».
S’il est convaincu que le vote des députés résulte des pressions exercées par les institutions financières internationales ayant conditionné leur aide à la dépénalisation de l’homosexualité, le président de l’EACMG soutient que c’est «aux Gabonais seuls que Dieu demandera des comptes sur la manière dont ils auront géré leur pays». De ce fait, «nous devons nous garder par conséquent de faire des copier-coller dommageables à notre peuple».
Dans sa déclaration, Victor Ndoukou Mokokou affirme s’être rendu compte, après analyse des éléments, que le «but réel des confinements sans cesse prolongés était le passage en force de cette loi sordide». Estimant être attaché aux valeurs morales, le président de l’EACMG a promis «d’agir avec toutes les forces intérieures et internationales avec l’aide de Dieu, contre ce projet de loi avilissant».