Réclamant le paiement immédiat de leurs bourses du 1er et du 2e trimestre de cette année académique, les étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) ont manifesté les 25 et 26 juin leur impatience par une grève. Qualifiant l’acte de trouble à l’ordre public en cette période de crise sanitaire, les autorités administratives de l’établissement ont promis des sanctions disciplinaires contre les grévistes en cas de récidive.
Les étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS), réclament depuis le 25 juin le paiement immédiat de leurs bourses du 1er et du 2e trimestre de l’année académique 2019-2020. A en croire leurs propos, il s’agit d’environ 648.000 francs CFA pour chaque normalien de 1e année et 1.035.000 francs CFA pour ceux de Master. Selon les dispositions en vigueur, ces élèves professeurs perçoivent chaque année leurs bourses chaque 20 décembre, 20 mars et 20 juin. Pour exprimer leur impatience quant au retard accusé, ils ont, comme à l’accoutumée, ériger des barricades et mis le feu à l’entrée de l’établissement. Ce qui n’a pas été du goût des responsables de l’établissement.
Le 28 juin, lors d’une déclaration sur les antennes de Gabon 1e, le secrétaire général de l’ENS qui a qualifié cette manifestation de «trouble à l’ordre public», a informé qu’«en cas de récidive dans les jours à venir, les élèves auteurs de troubles de tous ordres au sein de l’ENS s’exposeront à la mise en œuvre des sanctions disciplinaires par l’arrêté 274». Selon Sylvestre Kwahou qui parle d’un «groupuscule d’élèves» ayant agi au mépris des mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, les grévistes ont d’abord organisé le 25 juin, au sein de l’ENS, un rassemblement non autorisé. Ils ont investi les locaux administratifs, menacé les agents présents, perturbé les activités pédagogiques en cours, puis fermé le portail de l’établissement avant d’y ériger des barricades.
Revenus à la charge le 26 juin, ils ont érigé des barricades, allumé des feux devant le portail de l’établissement avant d’être dispersé par les forces de l’ordre. Pour le secrétaire général de l’ENS, qui a rappelé la revendication des grévistes, l’ENS est principalement chargée de procéder à la transmission de certaines données à qui de droit pour permettre aux étudiants d’obtenir le paiement de leurs allocations d’étude par les services du Trésor et le prestataire bancaire retenu dans le cadre d’un partenariat et non de payer ces allocations.