Après avoir été entériné en Conseil des ministres 13 mois plus tôt, le projet de décret portant fusion de la Société gabonaise de raffinage avec le groupe Gabon Oil Company (GOC) vient d’être frappé de caducité. En dépit des difficultés financières et logistiques auxquelles elle est confrontée depuis quelques années, la Sogara continuera donc d’exister, aidée par la dissolution des trois filiales de la GOC qui empiétaient sur ses prérogatives.
La cessation de ses activités avait officiellement été évoquée à la faveur du Conseil des ministres du 13 juin 2019. Il avait en effet été décidé que la GOC dont certaines filiales proposaient désormais les mêmes services qu’elle l’absorberait. Pourtant, aux dernières nouvelles, la Sogara poursuivra bel et bien ses activités. Le projet de décret portant fusion des deux entreprises pétrolières publiques est désormais frappé de caducité, a constaté le Conseil interministériel jeudi 16 juillet.
L’an dernier, se basant sur les recommandations des bailleurs de fonds internationaux inquiets de la difficile passe que traverse la société de raffinage depuis plusieurs années, le gouvernement avait préféré se séparer de la Sogara au profit de la GOC, jugée plus moderne et dont certaines filiales offraient désormais les mêmes services qu’elle. Vielle de 56 ans, la société basée à Port-Gentil fait face à d’importantes difficultés financières et logistiques.
Le groupe GOC s’allège
Présenté comme la principale raison de la baisse de forme observée à la Sogara ces dernières années, le groupe Gabon Oil Company qui n’hésitait plus à empiéter sur les prérogatives de la Sogara vient de se voir délester de ses filiales à l’occasion du même Conseil interministériel du jeudi 16 juillet.
Le gouvernement a en effet prononcé la dissolution de Gabon Oil marketing, Gabon Logistics & Services, Gabon Engineering & Construction.