La reprise des cours ce lundi, après quatre mois d’arrêt en raison de la crise du nouveau coronavirus, pourrait être marquée par la volonté de plusieurs acteurs du secteur éducatif de s’inscrire aux abonnés absents. À l’exemple du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) et de la Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (Conasysed).
Si la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Gabon (Fenapeg) et la Coordination des associations des parents d’élèves du Gabon (Capeg) ont indiqué avoir été rassurées par les garanties données par les autorités, estimant par la suite que les cours pouvaient reprendre dans ces conditions – la Fenapeg a d’ailleurs hier, à travers une déclaration, incité les parents à envoyer leurs enfants à l’école –, il n’en est rien pour les deux principales formations syndicales de l’éducation nationale.
« Après notre point de presse du juillet dernier, il n’y a pas eu d’avancée. Il était question qu’on paie les vacations des enseignants, qu’on fasse la visite des sites avant le 20 juillet, l’octroi de la prime Covid-19 aux enseignants appelés à repartir en classe et aux membres des jurys d’examens, la relance des régularisations des situations administratives et financières du personnel de l’Éducation nationale et la mise en place du service de transport à l’intérieur du pays, tous ces préalables n’étant pas remplis, nous avons demandé aux enseignants de ne pas aller en cours et aux parents de garder leurs enfants à la maison », a indiqué le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.
À la suite de cette sortie, la Conasysed, qui s’est réunie samedi dernier à l’occasion d’un point de presse, a emboîté le pas au Sena en indiquant « qu’instruite de l’expérience du passé, marquée par le non-respect des engagements du gouvernement, la Conasysed demande à tous les enseignants de ne pas reprendre les cours le 20 juillet ».
Hans NDONG MEBALE