Les bars étant exclus de la liste des commerces bénéficiant de l’assouplissement des mesures de restrictions, la question de leur réouverture a été au centre d’un récent point de presse à Libreville.
Le collectif des tenanciers des bars avait en effet convoqué les journalistes pour exprimer le désarroi dans lequel se trouve sa corporation depuis la mise en application des mesures gouvernementales face à la pandémie de Covid-19.
Quatre mois après la fermeture des bistrots, leurs tenanciers crient donc à l’asphyxie. « Les bars, ce sont nos emplois. Nous avons des familles qui vivent de ça. Nous avons également des travailleurs qui vivent de ça. Rester complètement fermés nous laisse dans une situation très difficile », a déploré Bruno Abessole Ndong, le président de ce collectif.
Ces opérateurs économiques estiment être en mesure de respecter les mesures barrières comme le font les établissements commerciaux autorisés à ouvrir depuis le 1er juillet. Pour eux, la majorité des bars disposent d’une terrasse comme les restaurants qui ont reçu le feu vert pour rouvrir. « S’ils nous laissent travailler, nous allons suivre à la lettre les mesures barrières », promettent-ils. Parmi eux, certains proposent même qu’on leur autorise la vente à emporter, à la place de l’habituelle consommation sur place.
Et pour montrer son souci de rester dans les clous fixés par l’État, le collectif tient à souligner que les tenanciers de bars qui exercent aujourd’hui dans la clandestinité, en pleine violation des mesures gouvernementales, n’en font pas partie.
Va-t-il être entendu ? Dans en entretien à « L’Union » (notre édition d’hier), le ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya n’exclut pas un assouplissement étendu à ces établissements. À condition que « les indicateurs continuent à évoluer positivement ».
G-M NTOUTOUME-NDONG