Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés ce samedi 25 juillet à Jérusalem devant la résidence du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, mis en examen pour corruption, pour exiger sa démission, a constaté une journaliste de l’AFP sur place.
Des manifestations similaires se sont multipliées ces dernières semaines contre la «corruption du gouvernement», dégénérant parfois en affrontements violents avec la police. Les protestataires dénoncent aussi ce qu’ils considèrent comme la mauvaise gestion de l’épidémie de nouveau coronavirus par le premier ministre et ses «attaques contre la démocratie».
«Corrompus, on en a assez de vous», «Déconnectés (de la réalité) on en a assez de vous», «Où sont la morale ? les valeurs ? quel gâchis», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants.
Les protestataires exigent la démission de Benyamin Nétanyahou, inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires. Ils critiquent aussi une loi votée cette semaine qui confie au gouvernement des pouvoirs spéciaux pour lutter contre le Covid-19 jusqu’en juin 2021 en limitant le contrôle parlementaire sur les décisions de l’exécutif.
La pandémie progresse très vite
Pour la première fois, plusieurs centaines de protestataires se sont également regroupés samedi soir devant la résidence de Benyamin Nétanyahou dans la ville côtière de Césarée.
Comme les semaines précédentes, plusieurs milliers d’Israéliens ont aussi manifesté à Tel-Aviv et dans d’autres villes du pays pour protester contre la gestion sanitaire et économique de la crise par le gouvernement, souvent jugée erratique.
Après avoir réussi à juguler la progression de l’épidémie en mars et avril, Israël fait aujourd’hui partie des pays où elle progresse le plus vite. Le gouvernement est sur la sellette, accusé d’avoir rouvert trop rapidement l’économie et d’être incapable de prendre des mesures cohérentes pour ralentir la contamination.
Israël a officiellement enregistré plus de 60.000 contaminations et 455 décès. Plus d’un millier de nouveaux cas de contamination sont découverts quotidiennement ces derniers temps. La gronde sociale concerne aussi le volet économique de la crise du Covid. Nombre d’Israéliens au chômage ou avec des moyens de subsistance réduits accusent le gouvernement de ne pas faire assez pour leur venir en aide.