Pour relancer son économie impactée par la pandémie du Covid-19, le Gabon s’apprête à contracter trois nouveaux emprunts auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant total de plus de 156 milliards de francs CFA.
Pour faire face à la pandémie du Covid-19, l’État gabonais semble n’avoir aucune autre solution que le recours à l’endettement massif. Après le récent décaissement par le Fonds monétaire international (FMI) d’une enveloppe de près de 90 milliards de FCFA au titre de l’Instrument de financement rapide (IFR) censé l’aider à renforcer son système de santé et soutenir les ménages et les entreprises impactés par la crise sanitaire, le pays s’apprête à contracter de nouveaux emprunts.
Comme en juillet dernier où elles ont reçu près de 66 milliards de FCFA de la Banque africaine de développement (BAD), les autorités gabonaises envisagent à nouveau de s’adresser à la même institution bancaire. Mais cette fois, elles en veulent plus : au total 156 194 512 969 milliards de francs CFA.
Pour financer la relance de l’économie nationale, Jean Marie Ogandaga a en effet présenté lundi 3 août en Conseil interministériel trois projets d’ordonnance autorisant l’État à contracter un premier emprunt auprès de la BAD d’un montant de 2 778 000 euros, soit 60 858 378 546 FCFA. Le ministre de l’Économie et de la Relance a également présenté un deuxième projet d’ordonnance visant à obtenir du Fonds spécial Africa Growing Together, dont la BAD est l’administratrice, un emprunt d’un montant de 44 839 000 euros, soit 29 412 455 923 FCFA. Le troisième emprunt auprès de la même banque sera quant à lui d’un montant de 100 500 000 euros, soit 65 923 678 500 FCFA.