Le pays de Poutine a soumis l’un de ses deux vaccins contre le Covid-19 à l’organisation mondiale de la Santé (OMS) pour pré-qualification. Au Gabon, l’ambassade de Russie apprécie la démarche d’autant plus que la Russie est l’un des premiers pays au monde à solliciter cette pré-qualification dans un marché âprement concurrentiel.
Impliqué dans le développement du vaccin, Spoutnik V, a informé l’ambassade de Russie au Gabon via un communiqué le 28 octobre, le fonds souverain russe a indiqué avoir soumis une demande «pour un enregistrement accéléré et une pré-qualification» de Spoutnik V à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Russie, affirment les autorités russes, «est l’un des premiers pays au monde à demander à l’OMS la pré-qualification de son vaccin contre le nouveau coronavirus».
L’enregistrement accéléré du vaccin selon cette procédure devrait rendre le vaccin russe accessible à tous, dans un délai plus court par rapport aux procédures conventionnelles. «Une présélection réussie permettra au vaccin Spoutnik V d’être inclus dans la liste de médicaments utilisés par les pays pour les achats en gros de médicaments», précise la partie russe. En Russie, indique-t-elle, l’enregistrement par les autorités est l’étape préalable à la phase finale des essais cliniques. «Baptisé Spoutnik V, en référence au premier satellite artificiel de l’Histoire conçu par l’Union soviétique, il a été perçu avec scepticisme dans le monde, notamment parce qu’il n’avait pas atteint la phase finale des essais au moment de l’annonce», rappelle-t-elle.
Quid du deuxième vaccin anti-Covid lancée ?
Le gouvernement espère déployer son vaccin massivement dans le pays au cours des prochains mois. Plus tôt ce mois d’octobre, le président Vladimir Poutine annonçait que la Russie avait enregistré son deuxième vaccin contre le coronavirus.
Annoncé le 27 octobre par l’Agence sanitaire russe Rospotrebnadzor, ce deuxième vaccin est enregistré sous le nom d’EpiVacCorona. Il est élaboré par le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie Vektor. Selon l’Agence sanitaire, certains volumes du vaccin «devraient déjà être produits d’ici la fin de l’année».
Réalisé sur les traces de Spoutnik V, son enregistrement avait été annoncé le 14 octobre par Vladimir Poutine, en pleine résurgence de l’épidémie. Il sera disponible à la population après le lancement de sa production en série. Ses études, informe les autorités russes, avec la participation de 5.000 volontaires prendront six mois et commenceront après la réception de la livraison du vaccin en novembre et décembre 2020. «Le Centre de recherche Tchoumakov a d’ailleurs obtenu fin septembre un permis pour les essais cliniques de son vaccin contre le coronavirus, le troisième en Russie, auprès du ministère russe de la Santé».
