Les entreprises pétrolières opérant au Gabon, notamment Sinopec, BW Offshore voire Total pourraient réduire leur activité dans le pays. C’est du moins ce que croit savoir l’hebdomadaire Jeune Afrique (JA) qui, dans sa version électronique du 28 octobre a publié un article intitulé «Gabon : le sauve-qui-peut des compagnies pétrolières».
Sale temps pour les sociétés pétrolières installées au Gabon, peut-on dire. Nombre d’entre elles devraient réduire leur activité dans le pays comme d’autres pourraient carrément plier bagages. Le manque de soutien de l’Etat face aux exigences de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mettrait à mal le secteur pétrolier, l’un des plus grands pourvoyeur d’emplois dans le pays.
Visiblement, les relations entre les entreprises pétrolières du pays, notamment Sinopec, BW Offshore,Total et le gouvernement sont mises à rude épreuve. L’hebdomadaire qui véhicule cette information laisse même entendre que certaines de ces sociétés «pourraient emboîter le pas à Shell», et «réduire drastiquement leur activité au Gabon, ou même quitter le pays». Or, six mois auparavant, «les tensions récurrentes – notamment fiscales – entre les groupes extractifs et les autorités semblaient s’aplanir du fait des efforts d’investissement consentis par les premiers».
Jeune Afrique rappelle que la production du pétrole du pays était sur une pente légèrement descendante depuis une dizaine d’années, notamment faute de nouvelles découvertes majeures. Et le Gabon a réussi un petit rebond de ses volumes de 12 % en 2019, atteignant les 218 000 barils par jour. Le journal souligne que cette croissance est principalement «due aux efforts des deux premières compagnies extractives du pays, Perenco (autour de 50 000 barils de production nette au 1er janvier 2020) et Assala (environ 40 000 barils par jour)». La mise en valeur et surtout l’optimisation des champs matures repris à des majors, tels que Total pour la première et Shell pour la seconde ont favorisé cette production.
Depuis sa création mi-2017, Assala a investi quelque 300 millions de dollars (168, 562 milliards de francs CFA) dans le pays pour stabiliser puis augmenter sa production et entendait, avant la pandémie, allouer au pays la même enveloppe en 2020. De son côté, en février 2020, à la signature de trois nouveaux accords de partage de production avec Libreville, Perenco avait indiqué qu’il dépenserait 90 millions de dollars (50, 567 milliards de francs CFA) pour les seules activités d’exploration dans le pays ces prochaines années, souligne JA.