L’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) a déjà saisi plusieurs dizaines de biens présumés mal acquis par Omar Bongo, sa famille et leurs proches équivalant à environ 100 milliards de francs CFA. Soit près du tiers des saisies réalisées depuis 2011 par le service de la Police judiciaire française.
L’affaire des Biens mal acquis (BMA) n’a pas fini de livrer ses secrets. Selon Le Figaro, un dossier «touffu» de cette saga consiste à «explorer les biens présumés mal acquis liés à Omar Bongo, décédé en 2009 à Barcelone, et à ses 18 épouses ainsi qu’à ses 54 enfants». Selon le journal français, dans cette enquête fleuve, plusieurs dizaines de biens, équivalents à environ 100 milliards de francs CFA ont déjà fait l’objet de saisie.
«Sur tous les fronts, les policiers du groupe BMA ont une quinzaine de dossiers en cours, dont l’un, dit de châteaux chinois, à l’initiative de la police judiciaire de Bordeaux, a permis de saisir en 2018 des propriétés et des vignobles», a révélé Le Figaro dans un article publié le 5 avril. Dans le cadre de l’affaire des biens mal acquis, l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF, un service de la police judiciaire), depuis sa création en 2001, a permis la saisie de 328 milliards de francs CFA de biens et de valeurs.
Les biens mal acquis sont les biens mobiliers et immobiliers acquis par les dirigeants d’État et dont le financement trouve sa source dans des détournements de fonds publics appartenant aux États concernés. En janvier dernier, le journal Libération a révélé que Miss France 200 avait reçu en 2003 un cadeau du défunt président Omar Bongo, un bel appartement, d’une valeur de 524,7 millions de francs CFA, dans le 16e arrondissement de Paris.