Face à l’indifférence de la population pour l’option vaccination contre le Covid-19, et la «nouvelle flambée» de contaminations liée au variant Delta, le gouvernement va intensifier le rythme de la vaccination qu’il juge «trop lent», après six mois de campagne.
Absent du classement des États ayant atteint l’objectif mondial de vacciner 10 % de leurs populations avant le 30 septembre, le Gabon va passer à la vitesse supérieure pour résorber ce retard et espérer contrer la poussée du variant Delta à l’origine de la nouvelle flambée de contaminations. Le gouvernement a réajusté sa stratégie de riposte, en imposant la vaccination obligatoire dans toutes les administrations publiques, balayant ainsi d’un revers de la main le principe de «consentement éclairé».
Un programme de déploiement des équipes mobiles de vaccination du Copil dans les différents ministères dans la capitale, à compter du 5 octobre jusqu’au 15 octobre a été publié à titre d’information pour les publics cibles. En ce qui concerne l’intérieur du pays, les gouverneurs des provinces sont chargés de prendre les dispositions nécessaires pour mettre en place des opérations de vaccination ciblant les responsables de l’administration déconcentrée, notamment les gouverneurs, préfets, sous-préfets, secrétaires généraux de provinces, secrétaires généraux des préfectures, et chefs de bureau.
Par ailleurs, selon un message radio du ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, envoyé aux gouverneurs le du 30 septembre, ceux-ci sont invités à étudier les modalités pratiques pour étendre cette opération à tous les agents de l’administration publique. Une posture qui laisse clairement penser que le gouvernement a décidé, à travers ces subterfuges, d’imposer la vaccination obligatoire contre le Covid-19. Comme quoi, le président aurait décidé de se déjuger !