Une grève de la faim a été entamée depuis une semaine par des femmes détenues à la prison centrale de Libreville. Ce jeudi 2 décembre, la ministre de la Justice a convoqué une réunion d’urgence avec le commandement de toutes les prisons du Gabon pour comprendre les raisons du mécontentement des prisonnières.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Le général Jean Germain Effayong, commandant de la sécurité pénitentiaire, et tout son staff sont arrivés au cabinet de la ministre de la Justice avec de volumineux dossiers sous les bras. Au terme de la réunion à huis clos, la ministre Erlyne Antonella Ndembet n’est pas intervenue sur les raisons de la révolte des détenues. Mais elle a annoncé l’amélioration prochaine des conditions de détention.
« Dans un mois environ, les femmes vont déménager de leur quartier, a déclaré la ministre. Nous avons construit un nouveau quartier dans lequel il y aura toutes les commodités pour que les droits de l’homme puissent être respectés. Nous allons globaliser toutes les situations et trouver des solutions concrètes et durables. »
Humaniser les prisons
La ministre a aussi indiqué que son pays qui siège au conseil des droits de l’homme de l’ONU avait déjà entrepris d’humaniser toutes les prisons : « Nous sommes dans une optique de réfection de toutes les prisons. Nous allons commencer par celle de Libreville qui est pratiquement terminée et là, nous nous acheminons dans la réfection de toutes les prisons du Gabon. »
Il y a une semaine, des détenues de la prison de Libreville ont entamé une grève de la faim pour dénoncer les violations quotidiennes de leurs droits : surpopulation, malnutrition, attouchements sexuels.