Biendi Maganga Moussavou serait au chômage depuis qu’il a été viré du gouvernement. C’est du moins ce qu’a laissé entendre son père Pierre-Claver Maganga Moussavou qui, lors d’une causerie à Lébamba où il a réaffirmé son désir d’être le président de la République, a exigé d’Ali Bongo de trouver un point de chute à son fils.
Biendi Maganga Moussavou est-il en quête d’un nouvel emploi depuis sa sortie du gouvernement ? Lors d’une causerie à Lébamba dans la province de la Ngounié, son père Pierre-Claver Maganga Moussavou, l’ancien vice-président de la République (VPR) et président du Parti social-démocrate (PSD), a repondu par l’affirmative en exigeant publiquement du président Ali Bongo, un traitement de faveur pour son fils. «C’est Ali qui l’a pris de là où il était pour l’amener au gouvernement», a-t-il lâché. «Je demande que quand il cesse de travailler, qu’on sache où est-ce qu’il va aller et qu’est-ce qu’il va faire après parce qu’on ne jette pas les gens comme ça», a ajouté Pierre-Claver Maganga Moussavou visiblement remonté.
Un point de chute pour Biendi
Avant son entrée au gouvernement en fin d’année 2016, Biendi Maganga Moussavou n’avait pas d’administration d’origine au sein de la Fonction publique. Le fils de l’ancien VPR, est un pur produit du secteur privé, entré au gouvernement en tant que ministre de la Promotion des petites et moyennes entreprises chargé de l’Entreprenariat national avant de remplacer Yves-Fernand Mamfoumbi à la tête du ministère de l’Agriculture. Il est connu pour avoir donné des cours à l’Institut national des sciences de Gestion (INSG), travaillé à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) où il a été directeur adjoint de la trésorerie.
Il a également travaillé pour la United bank for Africa (UBA) Gabon où il a été trésorier avant d’atterrir à Orabank en qualité de directeur général adjoint avant son entrée au gouvernement. 6 ans après, il est viré du gouvernement. «Il a accepté (Ndlr. D’entrer au gouvernement) parce que le président lui a dit viens, tu es mon neveu», a déclaré son père qui tient en tout cas, coûte que coûte, qu’Ali Bongo lui trouve un point de chute. «Je crois que c’est clair. Parce que je vous assure : si vous portez atteinte à ma famille, demain c’est moi qui vais diriger ce pays. Et je ne n’aimerai pas dans ma situation, porter atteinte au moindre des Gabonais ou me venger de quoi que ce soit», a prévenu le candidat à la présidentielle 2023.
PCMM a la dent dure
«Vous avez vu mon fils Biendi, je peux vous dire que c’est le meilleur ministre de l’Agriculture que je n’ai jamais connu» a-t-il dit, faisant allusion à ce que son fils proposait et la façon dont il s’investissait. «Directeur général de banque. Il quitte la banque pour aller dans un ministère bidon où il n’y a pas d’argent du tout pour aider les Gabonais à faire l’agriculture», a-t-il affirmé.
Cependant, il s’est réjoui de la sortie du gouvernement d’Anicet Mboumbou Miyakou. «On vient de le faire partir et à chacun son tour chez le coiffeur», s’est-il réjoui. Selon lui, dans l’affaire Kévazingo qui lui a valu son éjection de la VPR, le fils de Mboumbou Miyakou était de connivence avec Brice Laccruche Alihanga et voulait le faire arrêter. Celui qui se voit président du Gabon a pour ainsi dire la dent dure contre tous, sauf les siens. Notamment son « fils Biendi » qui avait préféré le parti au pouvoir à son parti le PDS. «Même s’il est parti au PDG, même s’il m’a offensé, j’ai pardonné», a déclaré Pierre Claver Maganga Moussavou selon qui, lui et les siens n’ont pas fait de «petites études ou des études bricolées».