Quelques heures après la publication des listes des membres devant siéger pour le renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), les représentants de l’opposition membres de la plateforme Alternance 2023, ont décidé de ne pas prendre part à la cérémonie d’installation des organes dédiés audit processus, le 5 février 2022. Le ministre de l’Intérieur en a fait à sa guise, surtout qu’aucun des partis de l’opposition installés, ce 5 février, n’a un seul élu national ou local
Choisissant de faire fi des conclusions du consensus de l’opposition autour de la désignation de ses membres pour le renouvellement du bureau Centre gabonais des élections (CGE), le ministre de l’Intérieur se serait permis de gripper le chronogramme de mise en place du nouveau bureau du Centre gabonais des élections. En effet à quelques heures de l’installation, le 5 février 2023, des organes dédiés au processus de renouvellement du bureau du CGE, les partis membres de la Plate-forme alternance 2023, ont décidé de ne pas prendre part à la cérémonie d’installation.
«En effet, nous constatons que le ministre de l’Intérieur, après avoir reçu la liste constituée au terme de la concertation par lui demandée aux partis politiques de l’opposition, n’en a pas tenu compte et s’est autorisé de choisir les membres de l’opposition, alors qu’aucune disposition du Code électoral ne le lui permet. Toute chose que l’opposition que nous représentons récuse», indique les cinq partis dans un communiqué de presse, obtenu par Gabonreview.
Si la posture des membres de plate-forme Alternance 2023 n’a pas convaincu de reporter la cérémonie d’installation, le processus engagé par le ministre de l’Intérieur «ne s’inscrit pas dans l’esprit d’apaisement et de transparence électorale souhaitée par le peuple gabonais».
«Par ailleurs, nous tenons à souligner que la liste produite par le ministre de l’Intérieur a été faite en considérant la multitude des listes pourtant dénoncées par ses soins le 31 janvier dernier», indiquent les partis politiques membres de plate-forme Alternance 2023, à savoir : Parti Social-Démocrate, Union Nationale, Réagir, Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, Parti du Réveil Citoyen. Ces formations politiques ont décidé de saisir les juridictions compétentes, dès ce lundi 6 février 2023, pour contester cette procédure en définitive illégale. Par ailleurs, souligne un éminent membre de l’Union nationale, «aucun des partis de l’opposition installés par Matha n’a un seul élu national ou local»
«C’est le lieu pour nous d’insister sur la nécessité de procéder à des réformes et une restructuration profonde du Centre gabonais des élections au regard des limites actuellement constatées», conclu le communiqué.