Généralement considéré comme réfractaire à toute idée de sacrifice dans le cadre du combat pour la dignité qu’il dit pourtant mener quand il exprime son désir de voir les Bongo Ondimba chassés du pouvoir, le Gabonais se répand parfois en fausses excuses qui, paradoxalement, en font le complice de sa propre souffrance.
Alors même qu’il a lui-même les moyens de se libérer, le Gabonais aura tendance à se défiler devant ses responsabilités citoyennes et à se réfugier derrière des explications tellement incohérentes pour justifier sa peur du sacrifice qu’il ne sait même pas que c’est à cause de lui-même que les Bongo survivent au pouvoir.
Parce qu’ils s’attendent toujours à voir leur libération venir de quelqu’un d’autre, certains Gabonais diront souvent, de loin, « nous attendons de voir », comme si les Gabonais qui s’engagent courageusement dans la lutte étaient des Martiens venus sauver ou montrer le chemin à ceux qui « attendent de voir » avant de s’engager. Si tout le monde « attendait de voir » ce que les autres font, personne ne ferait jamais rien et il n’y aurait, en fait, personne pour commencer pour les autres.
D’autres croiront que ce sont les Français ou les Américains qui viendront chasser les Bongo à leur place non seulement en donnant à leurs leaders l’argent qui financera leur libération, mais aussi en venant comme cela, sans raison, enlever les Bongo du pouvoir simplement parce que les Gabonais auront pleurniché.
D’autres encore feront partie de ceux qui, de loin, diront: « Nous vous soutenons », oubliant que le soutien avec la bouche n’a jamais nulle part changé un pays! En politique, ce qui compte c’est l’engagement et l’engagement seul, quelle qu’en soit la forme Ceux qui contribuent financièrement à la lutte jouent un rôle aussi important que ceux qui contribuent physiquement à la lutte sur le terrain. Mais l’un ne peut exister sans l’autre et aucun combat ne peut être gagné si les citoyens qui sont censés le mener en leur propre nom se défilent face à leurs responsabilités.
Non, chers compatriotes, il n’y a pas de Martiens au Gabon. Personne ne viendra de la planète Mars pour libérer le Gabon à notre place ou commencer le combat pour vous pendant que vous « attendez de voir ». Le combat de la libération nationale est le combat de tous les Gabonais, hommes, femmes, enfants. On ne peut pas le remettre au lendemain en attendant que certains commencent pour vous rassurer. C’est peut-être de vous que le Gabon a besoin et de vous seul pour causer le déclic de sa libération.
Pour libérer le Gabon de sa prise en otage par les Bongo Ondimba d’ici cinq ans, donc, il nous faut bannir de notre vocabulaire deux fausses excuses majeures.
Dans cette rubrique:
- Fausse Excuse No. 1 : « Il faut beaucoup d’argent pour gagner une élection contre les Bongo ou pour organiser l’insurrection au Gabon ; et sans soutiens financiers et politiques de l’extérieur (des Français ou des Américains), on ne peut rien faire au Gabon »
- Fausse Excuse No. 2 : « Le Gabon ne changera pas parce que les leaders de l’opposition manquent de moyens«
Fausse Excuse No. 1 : « Il faut beaucoup d’argent pour gagner une élection contre les Bongo ou pour organiser l’insurrection au Gabon ; et sans soutiens financiers et politiques de l’extérieur (des Français ou des Américains), on ne peut rien faire au Gabon »
Ceci est peut-être vrai, mais l’attitude bien gabonaise qui consiste à toujours conditionner le changement au Gabon à ce que les autres (Français, Chinois et/ou Américains, voir les Martiens) doivent faire pour nous libérer, et jamais à ce que nous pouvons faire nous-mêmes pour notre propre salut, est une attitude extrêmement dangereuse, parce qu’immobilisante.
Au Gabon, pour s’expliquer pourquoi les choses ne changent pas depuis 54 ans, certains accuseront, à juste titre, le manque de détermination des leaders de l’opposition. D’autres noteront, à juste titre, l’apparente léthargie d’un peuple habitué à la facilité et averse au sacrifice. Mais vous, oui, vous qui lisez ce message, avez-vous jamais songé à ce que vous pouvez sacrifier pour contribuer au changement que pourtant vous ne cessez de réclamer? Dans tout combat, tout le monde ne peut certainement pas être au front, mais tout le monde peut faire quelque chose, de près ou de loin. S’investir dans la libération du Gabon, c’est aussi simple que de se passer de sa bière un seul jour cette année pour investir le dollar ainsi économisé (500 F CFA) à la lutte que nous comptons mener au Gabon avec vous et en notre nom collectif en tant que peuple gabonais à la recherche de dignité pour notre peuple. S’investir dans le changement au Gabon, c’est aussi simple que d’être étudiant en France et de se priver UNE SEULE FOIS par an d’une sortie en boîte de nuit et investir les 20 euros (13.000 F CFA) ainsi économisés dans la lutte commune. Sur cette base, même 100 petits Gabonais cachés dans leurs bureaux et ne voulant pas se montrer au grand jour par peur des représailles des Bongo peuvent financer la libération du Gabon, même quand ils sont du PDG.
Le calcul en est simple. Regardez :
Si nous avons 20 Gabonais, nous disons bien 20 GABONAIS seulement, capables de contribuer chacun 1000 dollars (500.000 F CFA) annuellement pendant cinq ans aux activités du BDP-Modwwoam en vue du combat de libération nationale que nous préparons contre les Bongo, on aura facilement les résultats suivants :
- – Première année : 1000 x 20 = 20.000 dollars = 10 millions de CFA.
- – Deuxième année : 20 millions de CFA
- – Troisième année : 30 millions de CFA
- – Quatrième année : 40 millions de CFA.
- – Cinquième année : 50 millions de CFA
Et ceci par 20 Gabonais seulement!!! Pourquoi ceci est-il important? Parce que pour atteindre les 100 millions dont nous avons besoin pour en finir avec les Bongo avant 2023, nous devons commencer, MAINTENANT. La fin des Bongo d’ici 2023, c’est maintenant que ça se prépare. Et c’est urgent.
Rappelez-vous: Comme nous l’avons décrit dans la rubrique des Vrais Défis, Ali Bongo a changé la loi électorale par ordonnance en août 2011. Il a élevé la caution que les candidats aux élections présidentielles doivent verser à 25 millions de francs CFA au lieu des 5 millions précédemment demandés. Vous voyez donc clairement à quel point, par exemple, 100 personnes capables de contribuer 1000 dollars annuellement seraient à même de non seulement rassembler au minimum 25 millions d’ici 2023 pour faire face au défi de la caution qu’Ali Bongo a lancé aux Gabonais, mais également de générer assez de fonds pour d’autres initiatives de campagne et de pénétration politique sur le terrain !
Disons donc “non” aux fausses excuses qui empêchent les Gabonais de prendre en charge leur propre destinée. Pour financer la Révolution au Gabon d’ici 2023, les Gabonais eux-mêmes peuvent rassembler les 100 millions de F CFA dont nous avons besoin pour en finir avec les Bongo et libérer le Gabon en 2023 au plus tard. Regardez comment 100 Gabonais contribuant chacun 1000 dollars (500.000 CFA) par an peuvent rassembler ce montant:
- – Première année 2021: 1000 dollars x 100 Gabonais = 100.000 dollars = 50 millions de CFA.
- – Deuxième année 2022: 100 millions de CFA et, donc, départ du BDP au Gabon pour commencer le combat.
- On peut même aller plus vite si chaque cadre gabonais donnait un million d’un coup en un seul mois. Dans ce cas, en un seul mois, on peut avoir les 100 millions et se retrouver immédiatement au Gabon.
On ne va tout de même pas nous dire qu’il n’y a pas 100 Gabonais au Gabon et à l’étranger pour financer le départ des Bongo?
On ne va pas nous dire non plus qu’il n’y a pas 1000 Gabonais au Gabon et à l’étranger capables de réunir ce montant en donnant chacun 100 dollars par an (50.000 CFA) et ainsi financer le départ des Bongo? Regardez comment c’est facile:
- – Première année 2021: 100 dollars x 1000 Gabonais = 100.000 dollars = 50 millions de CFA.
- – Deuxième année 2022: 100 millions de CFA
Or, plus vous serez nombreux à donner, plus vous garantirez que les temps usurpés d’Ali Bongo à la tête du Gabon sont comptés et écourtés. Cela prend le simple sacrifice d’une bière par an au Gabon (une bière = un dollar = 500 F CFA) ou le sacrifice d’une seule sortie en boîte de nuit par an en France (une entrée en boîte = 20 euros = 10.000 CFA).
C’est pour cela que le BDP-Modwoam a été créé, chers compatriotes, pour mener le seul vrai combat qui s’impose à nous pour le moment, le combat contre les Bongo, car il nous faut urgemment amener les Gabonais à regarder la réalité en face et, donc, à s’engager avec pragmatisme et intelligence sur les vrais débats, les vrais enjeux et les vrais défis de la lutte que nous devons préparer d’ici 2023 en vue d’écourter le mandat d’Ali Bongo.
On voit donc ici que l’équation est simple: de la même manière que 1000 Gabonais contribuant chacun 100 dollars par an d’ici 2023 peuvent battre Ali Bongo, de la même manière 100 petits Gabonais peuvent à eux tous seuls financer la révolution que nous préparons au Gabon.
Que cela soit, donc, 100 millions ou 250 millions, cela n’a vraiment aucune importance. Ce qui serait important ici est que cet argent, contribué par des Gabonais et uniquement par des Gabonais, serait capable de fournir la base financière à partir de laquelle se construirait la résistance contre les Bongo. C’est, en définitive, tout ce dont nous aurions besoin au MINIMUM au Gabon pour débouter les Bongo car nous avons le bon message et le bon plan pour un changement radical immédiat, mais les Gabonais ont besoin de sacrifier et de donner du leur pour que ce message et les actions qui s’ensuivront puissent mener au départ effectif des Bongo.
Et c’est faisable par seulement 100 Gabonais comprenant l’importance du sacrifice à faire ! Et pour cela, on n’a pas besoin du soutien financier des Américains ou des Français puisque, comme on le voit, 100 petits Gabonais prêt à sacrifier 500.000 F CFA par an peuvent facilement financer ce qui pourrait être la fin des Bongo au Gabon d’ici 2023.
La vraie question, dans ce cas, devient: Etes-vous de ceux-là, vous qui lisez ce message ou croyez-vous encore une fois, une fois de trop, trouver une échappatoire, une excuse, pour ne pas sacrifier et, ainsi, continuer à tout attendre des autres ? Avez-vous jamais songé à la simple réalité que si tout le monde se mettait à tout attendre des autres, le résultat final est que personne ne ferait jamais rien et, en fin de compte, nous n’aurions ad vitam aeternam au Gabon que les Bongo que nous méritons, et ce pendant 30 ans encore, sinon plus ?
Gardez toujours à l’esprit ce qui suit : pour qu’une campagne de résistance puisse réussir au Gabon et se donner une chance d’évincer les Bongo, elle a besoin d’argent. Mais pour qu’elle ait cet argent, il faut que cet argent vienne de quelque part. Or, ce « quelque part », ce sera soit des citoyens français, soit des citoyens américains, soit des citoyens gabonais, qui le fourniraient. Imaginons donc, par la suite, qu’aucun Gabonais ne veuille rien donner, en quoi le Français ou l’Américain devrait-il sacrifier son argent pour sauver des Gabonais qui ne veulent pas se sauver eux-mêmes ? Qu’ils nous viennent en aide, en complément de nos propres efforts, c’est naturel. Mais que nous attendions tout d’eux alors même que nous nous plaignons de leur domination, c’est insensé! L’idée de rendre nos pays africains indépendant commence par des choses aussi simples que donner 500 FCFA à la cause nationale. Se plaindre des Français et de leur domination au Gabon quand on ne peut même pas se priver d’une bière en vue de l’indépendance du Gabon, c’est insensé!
La balle est dans votre camp, chers compatriotes: Vous n’avez pas besoin de vous engager ouvertement à nos côtés si vous avez peur. Vous n’avez pas besoin d’adhérer directement au BDP-Modwoam si vous avez peur. Mais vous pouvez certainement contribuer financièrement, et dans l’anonymat, au combat de libération nationale. Tout le monde le peut: étudiants, chômeurs, mères seules, vieux, jeunes, écoliers, lycéens. De l’anonyme sécurité de votre bureau vous pouvez contribuer vos 1000 dollars (500.000 CFA), vos 500 dollars (250.000 CFA), vos 100 dollars (50.000 CFA), vos 20 dollars (10.000 CFA), vos 5 dollars (2500 CFA) au BDP-Modwwoam. Vous aurez ainsi, à votre manière, contribué au combat en finançant selon vos capacités l’action de ceux qui, sur le terrain au Gabon, se feront physiquement l’extension de votre financement citoyen.
Certes, dans tout combat, on ne peut cracher sur les soutiens extérieurs, mais le Gabonais a tendance à faire de ces soutiens extérieurs la condition obligatoire à toute autre forme d’action, au point de s’immobiliser dans la geignardise et les pleurnichements permanents, attendant ainsi passivement une libération miraculeuse qui ne viendra jamais si lui-même, déjà, ne s’y consacre pas. Ce comportement est affligeant, d’abord parce qu’il n’y a, par exemple, aucun sens à se plaindre du soutien que les Francs-Maçons français et la France apportent aux Bongo pour ensuite se dire, « Oh, si on n’a pas le soutien financier ou politique de la France, on ne peut pas réussir ». Ce paradoxe du Gabonais, celui par lequel on attend de notre bourreau qu’il nous libère lui-même ou qu’il finance lui-même notre lutte contre ses propres intérêts, est tout ce qu’il y a de plus déconcertant dans notre psychologie. Normalement, les options sont simples : C’est soit vous abandonnez la lutte si vous savez que la France et les Francs-Maçons ne vous laisseront pas chasser les Bongo, soit vous adoptez une attitude par laquelle les Gabonais se diront qu’ils chasseront les Bongo du Gabon, avec ou sans l’accord des Français et des Francs-Maçons. Il n’y a, pour résoudre cette équation, que ces deux attitudes, le reste, c’est du vent et du bruit pour rien. Voilà pourquoi nous parlons du besoin d’en finir avec les faux débats et les fausses excuses.
La vraie question, alors, ne doit jamais tourner autour des doutes que les défenseurs du statut quo veulent créer chez les Gabonais. La vraie question est de savoir ce que les Gabonais peuvent faire par eux-mêmes d’abord, avant que de compter sur les autres, surtout quand on sait que Barack Obama a dit aux Africains de lui montrer par des actions fortes et visibles qu’ils ne veulent plus de leurs dictateurs, et alors et alors seulement, il serait à leurs côtés. Ailleurs dans des pays comme la Tunisie, la Côte d’Ivoire, la Libye, l’Egypte, le Yémen, et bientôt la Syrie, des dictateurs sont tombés quand Barack Obama, tenant à sa parole, a dit à ces leaders que, suite à leurs violences contre leurs peuples, ils avaient perdu la légitimité de les diriger. Le reste, nous le savons tous. Ils sont tous partis sous la pression des Etats-Unis.
Pourquoi ce qui a été vrai ailleurs ne le serait-il pas au Gabon ? Pourquoi continuons-nous à nous entêter à croire chez nous qu’une dictature se combat par le dialogue quand ailleurs, l’histoire du monde a mille fois démontré que les dictatures ne tombent que forcées ? Et pourquoi, au Gabon, croyons-nous pouvoir échapper aux sacrifices que demandent et imposent le combat contre la dictature ?
Le moment est venu pour nous de faire notre contribution citoyenne, notre sacrifice citoyen, pour qu’ensemble, nous écourtions le mandat d’Ali Bongo ou, au pire, si Ali Bongo survit au pouvoir jusqu’en 2023, pour que 2023 devienne l’année où les Gabonais feront du mandat actuel d’Ali Bongo son dernier, et partant, le dernier d’un Bongo Ondimba au Gabon.
Fausse Excuse No. 2 : « Le Gabon ne changera pas parce que les leaders de l’opposition manquent de moyens »
Vrai, mais ces moyens, ils doivent venir de qui? Des Martiens ou des Gabonais?
Il me semble que, ici, les Gabonais doivent se poser deux questions fondamentales : Se sont-ils jamais demandés pourquoi leurs leaders manquent de détermination, donc, n’ont jamais été au bout de la logique d’opposition ? Et se sont-ils jamais posé, par la suite, la question de leur propre responsabilité dans ce manque de détermination de leurs leaders ? Autrement dit, qu’espéraient réellement voir les Gabonais dans un pays où aucun des leaders de l’opposition n’a jamais fait carrière ni fortune indépendamment de la politique et du régime des Bongo qu’il est supposé combattre ? Des leaders qui, pour survivre et pouvoir nourrir leurs familles, et même pour pouvoir alimenter leurs partis politiques, ont souvent été confinés au besoin soit de se vendre directement au régime, soit de créer des partis politiques électoralistes pour profiter du franc électoral? Des leaders souvent obligés, pour survivre politiquement, de devenir les ministres de l’ennemi ou membre de la majorité présidentielle maudite?
Peut-être que Mamboundou et Mba Abessole, au début, étaient sincères avec l’idée de chasser les Bongo du pouvoir mais, une fois au Gabon, se sont retrouvés confrontés à une réalité bien gabonaise par laquelle les militants qui disaient les soutenir ne voulaient cependant pas pour autant se séparer des 500 francs CFA qui auraient pu servir à nourrir le leader et ses enfants, le mettant ainsi à l’abri des tentations, tout en alimentant son parti politique dans sa marche vers le changement radical !
Tandis que dans d’autres pays, les leaders reçoivent des salaires payés par les membres de leurs partis et sont donc, ainsi, préservés de la tentation par les cotisations des militants, au Gabon, les militants attendent que ce soient les leaders qui non seulement les paient et les nourrissent, mais, en même temps, aient également et personnellement la capacité de financer tous seuls le changement au Gabon ! Ceci parce que, Omar Bongo, puisant les ressources de son parti dans les caisses de l’Etat, a habitué les Gabonais à croire que c’est le parti et ses leaders qui nourrissent les militants, et non le contraire.
Cette tendance à attendre un changement tombé du ciel dans lequel il n’aura rien à sacrifier est l’un des maux que le peuple gabonais doit apprendre à soigner. Sans cela, force sera de reconnaître que le peuple n’aura que les leaders qu’il mérite, et par conséquent, aura toujours les Bongo qu’il mérite. Aucun leader, si motivé, sincère et déterminé soit-il, ne peut voir ses enfants mourir de faim et continuer le combat sans faiblir. C’est une réalité qu’explique amplement la situation financière des leaders politiques gabonais qui se réclament aujourd’hui de l’opposition.
Il faut donc y penser car, dans cette équation, les leaders et le peuple ont une responsabilité égale. Il est donc, sur ce point, important que les militants et sympathisants gabonais apprennent à s’organiser pour mettre leurs leaders à l’abri du besoin et, ainsi, leur fournir les armes politiques qui leur permettront d’aller au bout du combat et de la logique du combat que les militants souhaitent les voir mener.
Même l’activiste politique qu’a toujours été Daniel Mengara, par exemple, ne se permet de faire la « bouche » aux Bongo aujourd’hui que parce qu’il se sait professionnellement indépendant du régime, ayant fait toute sa carrière professionnelle à l’étranger en tant que professeur d’université. Mais, autant ses petits moyens de professeur d’université lui permettent de subvenir aux besoins primaires de sa famille tout en résistant confortablement aux appels du pied du régime (ce qu’il a fait pendant près de 20 ans), autant il ne peut se prétendre riche au point de porter financièrement l’insurrection et la libération du peuple gabonais sur ses petites épaules. Les Gabonais doivent donc comprendre que c’est dans le sacrifice de chacun que se trouve la libération du Gabon. Attendre des leaders de l’opposition qu’ils soient à la fois des surhommes politiques incapables de fléchir devant les réalités bêtes de la vie et de riches financiers dont la fortune personnelle doit être égale à celle des Bongo, est un exercice en futilité et en naïveté qu’il faut changer dès maintenant si nous devons réussir ce combat d’ici 2023 au plus tard. Les Gabonais ne doivent rien attendre du miracle. Ils ont aussi des sacrifices à faire.
Les Gabonais doivent donc comprendre que c’est dans le sacrifice de chacun que se trouve la libération du Gabon. Attendre des leaders qu’ils soient à la fois des surhommes politiques incapables de fléchir devant les réalités bêtes de la vie et de riches financiers dont la fortune personnelle doit être non seulement égale à celle des Bongo, mais aussi sacrifiée au nom du Gabonais, constitue un véritable exercice en futilité qu’il faut changer dès maintenant si nous devons réussir ce combat d’ici 2023 au plus tard.
Les Gabonais ne doivent, par conséquent, rien attendre du miracle. Ils ont des sacrifices à faire. Pour que le Gabon puisse se défaire des Bongo à l’orée 2023, c’est maintenant que cela se prépare, par le sacrifice militant et financier des uns et des autres, un dollar à la fois, 500 francs par 500 francs.
C’est pour engager le peuple Gabonais dans la lutte pour sa propre libération que nous menons ce combat, pour qu’ensemble, nous fassions les sacrifices qui s’imposent, pour qu’ensemble, nous écourtions le mandat d’Ali Bongo ou, au pire, si Ali Bongo survit au pouvoir jusqu’en 2023, pour que 2023 devienne l’année où les Gabonais feront du mandat d’Ali Bongo son dernier, et partant, le dernier d’un Bongo Ondimba au Gabon.
Pour qu’il n’y ait plus d’excuses, ni de notre part ni de votre part, contribuez. Contribuez ce que vous pouvez, là où vous pouvez.
Le Gabon doit changer. Qu’êtes-vous prêt à sacrifier pour votre pays?
Mais n’oubliez pas : chacun peut, de là où est, selon ses capacité et de manière discrète ou visible, contribuer financièrement à l’effort de libération nationale. Un dollar (500 F CFA) à la fois. Pour qu’en 2016, il n’y ait plus d’excuses, ni de notre part ni de votre part, contribuez. Contribuez ce que vous pouvez, là où vous pouvez car les Gabonais peuvent financer eux-mêmes la libération nationale. Pour qu’il n’y ait plus d’excuses, pour qu’il n’y ait plus d’improvisation, donc, joignez-vous au BDP-Modwoam pour commencer les préparatifs. MAINTENANT. En 2016, le Gabon doit changer. Qu’êtes-vous prêt à sacrifier pour votre pays? Pour sacrifier avec nous, lisez la Charte de la 3e Voi(e)(x) et ensuite, comme nous, contribuez ici. |